Cette année la formule proposée pour la 24ème Nuit des chauves-souris évolue pour s'adapter à la situation sanitaire !
Huit escapades naturalistes seront organisées sur le canton le vendredi 28 août. Ces balades, animées par des naturalistes du CCO-Genève, dureront environ 1h30 et auront comme objectif de faire découvrir au public le monde fascinant des chiroptères.
Ces animations sont gratuites mais les inscriptions sont obligatoires. Toutes les informations nécessaires sont disponibles sur le site http://chauves-souris-geneve.ch
posté par Aline Wuillemin
mardi, 21. juillet 2020
faunanews
Museumlab : Les Carabes, Calosomes et Cychres de Genève
Les Carabes, Calosomes et Cychres de Genève : détenteurs de mystères évolutifs et maillons essentiels au bon équilibre environnemental
Les grands Carabes fascinent toujours autant par leurs couleurs, leurs mœurs mais surtout par cette facilité d'adaptation qui les ont aidé à évoluer et survivre depuis des millénaires ! Les chercheurs du Muséum étudient leur génome pour comprendre cette plasticité. Les espèces de nos régions sont de fabuleux trésors à étudier.
Le Hanneton foulon (Polyphylla fullo en latin) est un gros scarabée de près de 4cm, qui apprécie les vieilles pinèdes et les lieux sablonneux. La larve se nourrit de racines et l'adulte de jeunes aiguilles de pins.
Cette espèce est surtout visible à la tombée de la nuit, en vol autour des pins ou près des réverbères.
Dans le bassin genevois, ce hanneton est devenu très rare et les scientifiques cherchent à mieux connaitre sa répartition. Si vous l’apercevez, faites-le nous savoir !
Comment ?En nous contactant par e-mail ou par téléphone :
"Le moustique tigre est une espèce invasive exotique qui colonise progressivement l'Europe en tirant parti du changement climatique. Il évite soigneusement les espaces naturels et s'établit avant tout dans les zones habitées.
Il a été identifié à Genève durant l'automne 2019 sur un périmètre très localisé. Dans cette phase de colonisation initiale, il est encore possible de retarder l'expansion de cet insecte indésirable".
Retrouvez plus d'informations en suivant les liens ci-dessous :
Première observation d’une genette commune en Suisse
La présence naturelle de la Genette est attestée pour la première fois en Suisse sur la base d’images vidéo infrarouges prises dans une forêt du canton de Genève. La faune suisse compte ainsi désormais 99 espèces de mammifères sauvages.
La genette commune (Genetta genetta), petit mammifère aux mœurs nocturnes a montré pour la première fois son museau en Suisse dans la région de Genève. C’est à la suite d’enregistrements vidéo réalisés à l’aide de caméras infrarouges placées dans une forêt de la commune de Bernex que l’espèce a été détectée.
Les populations de genettes sont particulièrement prospères dans la Péninsule ibérique et dans le sud-ouest de la France. On trouve ce mammifère de la famille des Viverridés de manière plus isolée et sporadique jusqu’au sud de la Loire et, plus récemment, à l’est du Rhône. L’article qui paraît dans la Revue Suisse de Zoologie éditée par le Muséum de Genève, écarte l’hypothèse de sa présence en Suisse par un animal qui se serait échappé d’un zoo. L’existence de la genette commune dans la région de Genève s’explique par un phénomène naturel d’expansion géographique actuellement en cours en Europe de l’Ouest. Ce petit carnivore a en effet déjà été observé ces dernières années aux portes du canton, en Haute-Savoie.
Selon les auteurs de cette découverte, il faudra s’attendre au cours des prochaines décennies à une multiplication des observations de l’espèce dans l’ouest de la Suisse accompagnée d’une extension naturelle vers l’Est et le Nord. Ce petit prédateur ne pose a priori pas de problème de coexistence avec d’autres espèces carnivores, mais s’ajoute à la longue liste d’amateurs de rongeurs, pour le plus grand bonheur des agriculteurs.
Référence de l’article : Pesaresi J., Ruedi M. 2020. First record of a presumed wild common genet (Genetta genetta) in Switzerland. Revue suisse de Zoologie 127(1): 101-104. DOI: 10.35929/RSZ.0010
Dr Manuel Ruedi, conservateur et responsable du secteur des vertébrés, co-auteur de l’étude
Tél. +41 (0)22 418 63 20 / manuel.ruedi@ville-ge.ch
Dr Nadir Alvarez, conservateur en chef et responsable de l’Unité recherche et collections
Tél. +41 (0)22 418 64 56/ nadir.alvarez@ville-ge.ch
Pascal Moeschler, responsable de la communication
Tél. + 41 (0)22 418 63 47 / portable + 41 (0)79 906 75 27 / pascal.moeschler@ville-ge.ch
posté par Mickaël Blanc
samedi, 6. juin 2020
faunanews
Chaque année, le 7 juin, est célébrée la journée mondiale des martinets !
En lançant cette journée, l’association Martinets Sans Frontières entend braquer les projecteurs sur les différentes espèces de martinets pour attirer l’attention des médias, du grand public, des associations de protection de la biodiversité, des autorités et des professionnels du bâtiment.
La situation actuelle liée au COVID19 a limité les possibilités de manifestations publiques, mais tout un chacun peut célébrer ce week-end de façon individuelle en levant les yeux et en observant les oiseaux.
Deux fois plus lourd qu’une hirondelle et possédant une envergure d’un quart plus importante, le Martinet noir est taillé aussi bien pour le vol longue durée que pour le vol acrobatique. Il possède des ailes en faucille très reconnaissables et un corps fusiforme parfaitement adapté à sa vie presque exclusivement aérienne. En effet, cette espèce remarquable se nourrit, s’accouple, chasse et dort en vol ! Il n’a réellement besoin de se poser que pour pondre et s’occuper de ses œufs et de ses poussins. Espèce à l’origine typiquement rupestre, il s’est habitué à nicher dans les façades des bâtiments citadins dans le moindre interstice.
A Genève
Une belle population de Martinets noirs peut être observée un peu partout sur le canton. Le Centre Ornithologique de Réadaptation (COR), responsable du programme cantonal lié à cette espèce, veille au grain pour protéger cet oiseau prioritaire.
Un suivi annuel est réalisé sur l’ensemble du canton et le COR travaille en étroite collaboration avec les acteurs du bâtiment (régies, architectes, etc.) pour que les Martinets noirs et leurs besoins en période de nidification (des cavités ou des nichoirs artificiels adaptés) ne soient pas oubliés à l’heure de travaux de rénovation ou de projets de construction.
L’école de Zürich (située au n°28 de la rue de Zürich dans le quartier des Pâquis) est un excellent spot pour observer les martinets. Dans les nichoirs intégrés au sommet du bâtiment, ce sont 44 couples qui ont été recensés cette année, un chiffre digne des plus grandes colonies du canton !
Cette adresse offre en spectacle les aller-retours impressionnants de ces petits bolides capable de rentrer au nid à travers le petit trou d’accès (à peine 6cmx3cm) à une vitesse de 40 à 70 km/h !
Et vous ? Combien comptez-vous de martinets noirs autour de chez vous ?
La Leucorrhine à front blanc (Leucorrhinia albifrons), une libellule menacée et rare en Suisse
Cette espèce est en danger critique d'extinction dans le bassin genevois et fait également partie des espèces prioritaires au niveau fédéral.
Un atlas des odonates de la région est en cours de rédaction et des prospections de terrain sont menées activement pour améliorer les connaissances de notre odonatofaune. Nous avons très peu d'observations concernant cette espèce et nous souhaiterions encourager nos ami-e-s naturalistes à partir à la recherche de la Leucorrhine à front blanc.
Cette libellule est caractéristique et facilement identifiable sur le terrain (voir notre fiche d’identification). Alors n'hésitez plus à observer davantage les tiges de roseaux, les massettes et autres perchoirs aux abords des étangs ! L'espèce les utilise principalement pour surveiller son territoire.
Toute information supplémentaire (observations d'accouplements, tandems, ponte, ...) est importante et nous permettraient d’agir en faveur du maintien de cette espèce emblématique.